Après 11 heures de vol et une arrivée sans encombre avec nos deux énormes sacs postaux qui contiennent nos parapentes et nos sacs à dos, nous voici à Bogotá, capitale de la Colombie, point de départ de notre périple. À environ 2600 mètres d'altitude, elle est la troisième plus haute capitale dans le monde après La Paz et Quito, et compte plus de 8 millions d'habitants. Sortis de l'aéroport sous la pluie, nous découvrons ce que vivent les colombiens depuis 5 mois déjà.
Le pays subit des pluies diluviennes avec des niveaux de précipitations encore jamais atteints, et souffre de nombreuses inondations qui touchent plus de 80% du territoire. Malgré tout, les colombiens gardent le sourire et ce sens de l'hospitalité qui leur est propre.
Le pays subit des pluies diluviennes avec des niveaux de précipitations encore jamais atteints, et souffre de nombreuses inondations qui touchent plus de 80% du territoire. Malgré tout, les colombiens gardent le sourire et ce sens de l'hospitalité qui leur est propre.
Voilà donc presque une semaine que nous sommes sur le sol colombien, au milieu du trafic, des bus qui s'arrêtent en plein milieu des routes, des bruits de klaxons, des boutiques regroupées entre elles selon leurs marchandises, des vendeurs de tout et n'importe quoi sur les trottoirs et entre les voitures aux feux rouges...
Ces premiers jours ici sont consacrés à se remettre du décalage horaire, à prendre contact avec des locaux, parapentistes ou couchsurfers, et à découvrir la richesse culturelle de ce pays. Son musée de l'or présente la plus grande collection d'art précolombien au monde, toutes les régions et cultures indigènes du pays y sont représentées.
Bien que nous soyons arrivés fin novembre, nous profitons déjà des décorations de Noël assez "kitch" qui ornent les rues, bâtiments et surtout les parcs !
Le dimanche ici est comme partout dans le monde la journée du repos, et bien que la ville continue de vivre presque à 100%, beaucoup de citadins préfèrent s'exiler pour le weekend ou pour la journée. En ville, les plus grosses artères sont fermées au trafic pour ne laisser circuler que les piétons et les cyclistes, c'est la "ciclovia" et l'ambiance y est beaucoup plus détendue. Dans les alentours de Bogotá, de nombreux petits villages s'animent avec l'arrivée des Bogotanos, et nous décidons donc d'en profiter pour aller faire un tour sur l'un des plus fameux "voladeros" de la capitale. A seulement 30 minutes de Bogotá, surplombant le "valle de Tomine" et sa retenue d'eau, nous voici donc au "voladero el paraiso".
Magnifique site de vol à plus de 3000 mètres qui offre de superbes conditions de vol tout au long de l'année, autant en dynamique qu'en thermique, il n'est pas peu fréquent ici de voir les pilotes reposer au déco. Peu après notre arrivée, le responsable local Miguel nous explique tout ce qu'il y a savoir sur le site et nous prête deux talkies (ici les radios ne sont utilisées qu'en compétition). Nous prenons un café au déco le temps d'observer les biplaceurs, et nous installons, impatients de faire notre premier vol en Amérique du Sud. Mais à peine les voiles sorties des sacs, les pilotes locaux nous apprennent qu'il est interdit de voler sur site officiel sans parachute de secours. Les négociations sont vaines, c'est la loi. Notre frustration est grande, c'est l'occasion pour nous de découvrir un des premiers gros paradoxes de ce pays qui détient le record mondial de morts sur les routes, mais qui n'autorise même pas les pilotes à prendre leurs responsabilités. Nous restons cependant quelques heures au déco à observer les pilotes locaux et à les envier, puis au moment de partir, Miguel nous propose de l'appeler si nous décidons de revenir voler dans le coin pour qu'il essaye de nous trouver des secours. Avec la colère que nous retenons contre ce drôle de pays, heureusement qu'il est là pour nous rappeler à quel point ses habitants sont gentils et accueillants.
Magnifique site de vol à plus de 3000 mètres qui offre de superbes conditions de vol tout au long de l'année, autant en dynamique qu'en thermique, il n'est pas peu fréquent ici de voir les pilotes reposer au déco. Peu après notre arrivée, le responsable local Miguel nous explique tout ce qu'il y a savoir sur le site et nous prête deux talkies (ici les radios ne sont utilisées qu'en compétition). Nous prenons un café au déco le temps d'observer les biplaceurs, et nous installons, impatients de faire notre premier vol en Amérique du Sud. Mais à peine les voiles sorties des sacs, les pilotes locaux nous apprennent qu'il est interdit de voler sur site officiel sans parachute de secours. Les négociations sont vaines, c'est la loi. Notre frustration est grande, c'est l'occasion pour nous de découvrir un des premiers gros paradoxes de ce pays qui détient le record mondial de morts sur les routes, mais qui n'autorise même pas les pilotes à prendre leurs responsabilités. Nous restons cependant quelques heures au déco à observer les pilotes locaux et à les envier, puis au moment de partir, Miguel nous propose de l'appeler si nous décidons de revenir voler dans le coin pour qu'il essaye de nous trouver des secours. Avec la colère que nous retenons contre ce drôle de pays, heureusement qu'il est là pour nous rappeler à quel point ses habitants sont gentils et accueillants.
Nous partons donc faire, en voiture, le tour de la retenue d'eau qui a donné son nom à cette vallée. Les paysages sont magnifiques et lorsque nous arrivons a Guatavita, lieu de naissance de la légende Del Dorado, nous découvrons un charmant petit village typique avec ses battisses aux murs blancs, et ses rues pavées. Le retour sur Bogotá se fera par l'Est, et la commune de La Calera, après avoir franchi une ligne de crêtes qui entoure la ville.
La vue surplombante qui s'offre à nous est incroyable : partout à perte de vue, Bogotá étend ses tentacules, telle une ville sans fin.
La vue surplombante qui s'offre à nous est incroyable : partout à perte de vue, Bogotá étend ses tentacules, telle une ville sans fin.