Nous continuons encore et toujours vers le sud, le long de la "Ruta 40" qui telle la légendaire route 66 des États-Unis, est un symbole et un emblème de l'Argentine. Elle parcourt onze provinces: Santa Cruz, Chubut, Río Negro, Neuquén, Mendoza, San Juan, La Rioja, Catamarca, Tucumán, Salta et Jujuy et permet de rallier Cabo Vírgenes, le point le plus austral de la côte Atlantique américaine, à la frontière Bolivienne. Rendue célèbre par de nombreux auteurs, la plupart des voyageurs traversant la Patagonie la parcourent mais elle reste tout de même peu fréquentée sur les tronçons quasiment pas asphaltés de ses extrêmes nord et sud. Elle parcourt de vastes étendues, sinuant dans les steppes de Patagonie, le long des contreforts des Andes. Les paysages que l'on découvre le long de son tracé sont à couper le souffle, mais semblent parfois si hostiles qu'on en vient à se demander comment peuvent survivre les habitants des rares "estancias" que l'on aperçoit au loin et qui jalonnent notre route.
Nous parcourons les 550 km qui séparent El Bolsón de Rio Mayo sans trop de soucis puisqu'il s'agit encore de tronçons asphaltés. Après un dernier approvisionnement, nous entamons les premiers kilomètres de piste avec la nuit qui tombe lentement, nous offrant un des plus beaux couchers de soleil que nous ayons vu. Il nous reste encore un peu moins de 250 km à parcourir avant d'arriver sur les terres de la "estancia La Argentina", où nous souhaitons passer la nuit. Et l'on avance laborieusement sur cette piste de gravats, essayant tant bien que mal d'éviter de racler le monticule d'une quarantaine de centimètres de haut qui s'élève entre les deux ornières de circulation. La nuit est déjà bien avancée lorsque nous arrivons à l'embranchement qui mène vers la "estancia La Argentina", sur les terres de laquelle se trouve la "Cueva de las Manos". On décide donc de passer la nuit à la belle étoile pas trop loin de la route, abrités du vent par la voiture. Heureusement, en automne les vents qui soufflent habituellement à plus de 70 km/h sont moins présents mais l'hiver approchant, le froid commence à bien se faire sentir et nous jouons de malchance car à peine commençait-on à s'endormir que la pluie se met à tomber. Nous n'avons d'autre solution que de nous réfugier dans la voiture pour y passer la nuit...
Au réveil, en regardant la carte, nous comprenons vite qu'il nous reste encore près de 60 kilomètres à faire avant de pouvoir admirer la fameuse "Cueva de Las Manos". Cela équivaut donc à un détour de 120 km, avec un réservoir presque vide et sans trop savoir où se trouve la prochaine station-service. Mais trop curieux de savoir de quoi il en retourne, et quitte à être venus jusqu'ici, on ira voir cette fameuse grotte inscrite au Patrimoine Culturel de l'Humanité de l'Unesco ! Et puis tant pis si l'on tombe en panne, la légendaire solidarité qui règne dans ces contrées nous ayant déjà sorti de quelques ennuis mécaniques, on sait qu'on pourra compter là-dessus même s'il faudra attendre plusieurs heures voire plusieurs jours avant de croiser quelqu'un. En effet, on n'est pas dérangés par la foule sur cette piste, surtout à cette saison de l'année quand la pluie tombe en grandes quantités et que la neige commence à pointer le bout de son nez !
Après avoir croisé de nombreux guanacos, version plus grande et élancée de leurs cousins les lamas péruviens, animaux qui adorent faire la course avec notre voiture et se défier en passant à toute vitesse devant notre pare-chocs, nous arrivons au bout du chemin, tout au bord du canyon du Rio Pinturas. C'est d'ici que l'on accède à la fameuse "grotte des mains" riche en peintures rupestres dont les plus anciennes remontent à plus de 13 000 ans. Durant plus de 9000 ans, les premiers êtres humains de la région ont représenté ici des empreintes de mains gauches en négatif qui couvrent la roche sur plusieurs centaines de mètres de long au-dessus du canyon. Protégées par la roche surplombante, les peintures sont à l'abris des intempéries et de la lumière bien qu'elles soient à l'air libre. Ce site témoigne de la culture des plus anciennes sociétés de chasseurs-cueilleurs du sud de l'Amérique, probablement les ancêtres des premiers peuples Tehuelches de Patagonie. Nous sommes accueillis par les guides qui vivent sur place, contents de trouver encore quelques touristes curieux à cette période de l'année. Nous partageons un maté avec eux et découvrant que nous avons passé la nuit dans la voiture et que nous n'avons pas mangé, ils nous offrent même le petit déjeuner !
Après la visite, nous reprenons la route évitant tant bien que mal guanacos et ñandus (cousines des autruches africaines, plus petites mais tout aussi rapides et ridicules). Nous alternons entre grandes portions de piste et petits morceaux de route fraîchement asphaltée, puisque un grand plan du gouvernement actuel vise à moderniser la région en faisant de la piste 40 une véritable route. Nous arrivons finalement après plus de 300 km de piste, sur le fond du réservoir, dans le petit hameau de Tres Lagos. C'est ici que se situe la station service la plus importante du trajet. Rater cette halte, dans un sens comme dans l'autre, serait l'assurance d'une panne d'essence en plein milieu de la pampa ! Le village, qui compte moins de 200 âmes en pleine saison, est quasiment désert. À part le petit poste de police où somnole un agent pas très accueillant, nous découvrons le seul bistrot du village, où nous ferons la connaissance de plusieurs ouvriers, logés ici à l'occasion des travaux de modernisation effectués sur la "ruta 40". D'après eux, ce n'est vraiment pas une bonne saison pour se promener dans le coin, la neige est attendue d'un jour à l'autre et ce sera l'occasion pour eux de rentrer dans leurs familles jusqu'au printemps prochain. Le camping du village est fermé, le seul commerce qui tourne toute l'année est la station-service située en dehors du village, à 2 km sur la route de El Chaltén. Dommage, nous avions prévu de les inviter à rejoindre "les amis des Lagos du monde", association qui a pour but de créer des liens d'amitié entre différents villages du monde nommés Lagos. Mais personne ici ne sait nous dire à qui nous adresser, et il est d'ailleurs de plus en plus difficile de trouver des locaux à qui parler. Notre enquète ne menant à rien, nous décidons cependant de parcourir les quelques rues du village, à défaut de rencontrer ses habitants, nous saurons au moins à quoi il ressemble. Battu par les vents, le petit village fondé en 1937 fait surtout office de halte et de refuge sur cette portion fort hostile de la ruta 40. Le temps semble s'y être arrêté et alors que nous parcourons ses quelques rues, nous ne croisons âme qui vive. Forcés de se rendre à l'évidence, nous ne pourrons mener à bien notre mission d'ambassadeurs à cette période de l'année, nous quittons le bourg pour aller jusqu'à la station-service YPF. L'enseigne de la marque ayant été arrachée par le vent il y a déjà bien longtemps, l'entrée est marquée par de vieux pneus enfouis dans le sol. Le patron nous accueille chaleureusement malgré le froid ambiant. Emmitouflé dans une grosse combinaison, il se prépare pour l'arrivée de l'hiver. Nous ne resterons pas longtemps à discuter avec lui, mais suffisamment pour savoir que le pire du trajet est derrière nous. Lui qui est installé là depuis plus de 30 ans semble toujours autant apprécier de discuter avec les étrangers de passage. Comme s'il voyageait au travers des récits des gens qui ne s'arrêtent chez lui que pour mieux repartir. Alors que la pluie commence à tomber, il nous recommande de prendre la route au plus vite afin de ne pas arriver trop tard à El Chaltén, car la tempête arrive et compliquera la conduite de nuit.
Nous parcourons les 550 km qui séparent El Bolsón de Rio Mayo sans trop de soucis puisqu'il s'agit encore de tronçons asphaltés. Après un dernier approvisionnement, nous entamons les premiers kilomètres de piste avec la nuit qui tombe lentement, nous offrant un des plus beaux couchers de soleil que nous ayons vu. Il nous reste encore un peu moins de 250 km à parcourir avant d'arriver sur les terres de la "estancia La Argentina", où nous souhaitons passer la nuit. Et l'on avance laborieusement sur cette piste de gravats, essayant tant bien que mal d'éviter de racler le monticule d'une quarantaine de centimètres de haut qui s'élève entre les deux ornières de circulation. La nuit est déjà bien avancée lorsque nous arrivons à l'embranchement qui mène vers la "estancia La Argentina", sur les terres de laquelle se trouve la "Cueva de las Manos". On décide donc de passer la nuit à la belle étoile pas trop loin de la route, abrités du vent par la voiture. Heureusement, en automne les vents qui soufflent habituellement à plus de 70 km/h sont moins présents mais l'hiver approchant, le froid commence à bien se faire sentir et nous jouons de malchance car à peine commençait-on à s'endormir que la pluie se met à tomber. Nous n'avons d'autre solution que de nous réfugier dans la voiture pour y passer la nuit...
Au réveil, en regardant la carte, nous comprenons vite qu'il nous reste encore près de 60 kilomètres à faire avant de pouvoir admirer la fameuse "Cueva de Las Manos". Cela équivaut donc à un détour de 120 km, avec un réservoir presque vide et sans trop savoir où se trouve la prochaine station-service. Mais trop curieux de savoir de quoi il en retourne, et quitte à être venus jusqu'ici, on ira voir cette fameuse grotte inscrite au Patrimoine Culturel de l'Humanité de l'Unesco ! Et puis tant pis si l'on tombe en panne, la légendaire solidarité qui règne dans ces contrées nous ayant déjà sorti de quelques ennuis mécaniques, on sait qu'on pourra compter là-dessus même s'il faudra attendre plusieurs heures voire plusieurs jours avant de croiser quelqu'un. En effet, on n'est pas dérangés par la foule sur cette piste, surtout à cette saison de l'année quand la pluie tombe en grandes quantités et que la neige commence à pointer le bout de son nez !
Après avoir croisé de nombreux guanacos, version plus grande et élancée de leurs cousins les lamas péruviens, animaux qui adorent faire la course avec notre voiture et se défier en passant à toute vitesse devant notre pare-chocs, nous arrivons au bout du chemin, tout au bord du canyon du Rio Pinturas. C'est d'ici que l'on accède à la fameuse "grotte des mains" riche en peintures rupestres dont les plus anciennes remontent à plus de 13 000 ans. Durant plus de 9000 ans, les premiers êtres humains de la région ont représenté ici des empreintes de mains gauches en négatif qui couvrent la roche sur plusieurs centaines de mètres de long au-dessus du canyon. Protégées par la roche surplombante, les peintures sont à l'abris des intempéries et de la lumière bien qu'elles soient à l'air libre. Ce site témoigne de la culture des plus anciennes sociétés de chasseurs-cueilleurs du sud de l'Amérique, probablement les ancêtres des premiers peuples Tehuelches de Patagonie. Nous sommes accueillis par les guides qui vivent sur place, contents de trouver encore quelques touristes curieux à cette période de l'année. Nous partageons un maté avec eux et découvrant que nous avons passé la nuit dans la voiture et que nous n'avons pas mangé, ils nous offrent même le petit déjeuner !
Après la visite, nous reprenons la route évitant tant bien que mal guanacos et ñandus (cousines des autruches africaines, plus petites mais tout aussi rapides et ridicules). Nous alternons entre grandes portions de piste et petits morceaux de route fraîchement asphaltée, puisque un grand plan du gouvernement actuel vise à moderniser la région en faisant de la piste 40 une véritable route. Nous arrivons finalement après plus de 300 km de piste, sur le fond du réservoir, dans le petit hameau de Tres Lagos. C'est ici que se situe la station service la plus importante du trajet. Rater cette halte, dans un sens comme dans l'autre, serait l'assurance d'une panne d'essence en plein milieu de la pampa ! Le village, qui compte moins de 200 âmes en pleine saison, est quasiment désert. À part le petit poste de police où somnole un agent pas très accueillant, nous découvrons le seul bistrot du village, où nous ferons la connaissance de plusieurs ouvriers, logés ici à l'occasion des travaux de modernisation effectués sur la "ruta 40". D'après eux, ce n'est vraiment pas une bonne saison pour se promener dans le coin, la neige est attendue d'un jour à l'autre et ce sera l'occasion pour eux de rentrer dans leurs familles jusqu'au printemps prochain. Le camping du village est fermé, le seul commerce qui tourne toute l'année est la station-service située en dehors du village, à 2 km sur la route de El Chaltén. Dommage, nous avions prévu de les inviter à rejoindre "les amis des Lagos du monde", association qui a pour but de créer des liens d'amitié entre différents villages du monde nommés Lagos. Mais personne ici ne sait nous dire à qui nous adresser, et il est d'ailleurs de plus en plus difficile de trouver des locaux à qui parler. Notre enquète ne menant à rien, nous décidons cependant de parcourir les quelques rues du village, à défaut de rencontrer ses habitants, nous saurons au moins à quoi il ressemble. Battu par les vents, le petit village fondé en 1937 fait surtout office de halte et de refuge sur cette portion fort hostile de la ruta 40. Le temps semble s'y être arrêté et alors que nous parcourons ses quelques rues, nous ne croisons âme qui vive. Forcés de se rendre à l'évidence, nous ne pourrons mener à bien notre mission d'ambassadeurs à cette période de l'année, nous quittons le bourg pour aller jusqu'à la station-service YPF. L'enseigne de la marque ayant été arrachée par le vent il y a déjà bien longtemps, l'entrée est marquée par de vieux pneus enfouis dans le sol. Le patron nous accueille chaleureusement malgré le froid ambiant. Emmitouflé dans une grosse combinaison, il se prépare pour l'arrivée de l'hiver. Nous ne resterons pas longtemps à discuter avec lui, mais suffisamment pour savoir que le pire du trajet est derrière nous. Lui qui est installé là depuis plus de 30 ans semble toujours autant apprécier de discuter avec les étrangers de passage. Comme s'il voyageait au travers des récits des gens qui ne s'arrêtent chez lui que pour mieux repartir. Alors que la pluie commence à tomber, il nous recommande de prendre la route au plus vite afin de ne pas arriver trop tard à El Chaltén, car la tempête arrive et compliquera la conduite de nuit.
Continuamos siempre hacia el sur, a lo largo de la "Ruta 40" que, tal como la legendaria "Route 66" de los Estados Unidos, es un símbolo y un emblema Argentino. Recorre once provincias: Santa Cruz, Chubut, Río Negro, Neuquén, Mendoza, San Juan, Rioja, Catamarca, Tucumán, Salta y Jujuy y permite reunir a Cabo Vírgenes, el punto más austral de la costa Atlántica americana, con la frontera Boliviana. Hecha famosa por numerosos autores, la inmensa mayoría de los viajeros que atraviesan la Patagonia la recorren pero queda sin embargo poco frecuentada sobre los trozos casi no asfaltados de sus extremos norte y sur. Recorre vastas extensiones, serpenteando en las estepas de Patagonia, a lo largo de la Cordillera de los Andes. Los paisajes que se descubre a lo largo de su trazado son impresionantes, pero parecen a veces tan hostiles que nos preguntamos a menudo cómo pueden sobrevivir los habitantes de los escasas estancias que se perciben a lo lejos y que jalonan nuestro camino.
Recorremos los 550 km que separan El Bolsón de Rio Mayo sin muchas preocupaciones ya que todavía se trata de trozos asfaltados. Después de un último abastecimiento, empezamos los primeros kilómetros de pista con la noche que cae lentamente, ofreciéndonos uno de los más bellos atardeceres que hayamos visto. Todavía nos queda un poco menos de 250 km por recorrer antes de llegar sobre las tierras de la "estancia la Argentina", donde deseamos pasar la noche. Y avanzamos laboriosamente sobre esta pista de ripio, tratando mal que bien de evitar rascar el montículo de una cuarentena de centímetros de altura que se eleva entre ambos carriles de circulación. La noche es ya bien adelantada cuando llegamos al cruce que lleva hacia la "estancia la Argentina", sobre las tierras de la cual se encuentra la "Cueva de las Manos". Decidimos pues pasar la noche al raso cerca del camino, protegiendonos del viento con el auto. Afortunadamente, en otoño los vientos que habitualmente soplan a más de 70 km/h están menos presentes pero con el invierno ya acercandose, el frío comienza a hacerse sentir y tenemos mala suerte porque apenas empezabamos a dormirnos que la lluvia empieza a caer. No tenemos otra solución que de refugiarnos en el auto para pasar la noche...
Al despertar, mirando el mapa, comprendemos rápidamente que todavía nos queden 60 kilómetros antes de poder admirar a la famosa "Cueva de Las Manos". Esto equivale pues a un rodeo de 120 km, con un tanque de gasolina casi vacío y sin saber muy bien donde se encuentra la próxima gasolinera. ¡ Pero demasiado curiosos queremos saber de que se trata eso, y ya que hemos venido hasta aquí, iremos a ver esta famosa cueva inscrita en el Patrimonio Cultural de la Humanidad de la Unesco ! Y luego que más dá si tenemos una avería, ya que la legendaria solidaridad que reina en estas comarcas ya nos ha salvado de algunos problemas mecánicos, sabemos que podremos contar sobre eso, aunque tal vez haya que esperar varias horas o incluso varios días antes de ver a alguien. ¡ En efecto, no somos molestados por la muchedumbre sobre esta pista, sobre todo en esta temporada del año cuando la lluvia cae en grandes cantidades y cuando la nieve empieza a acerse sentir !
Después de haber cruzado numerosos guanacos, versión más grande y esbelta de sus primas las llamas peruanas y animales a los cuales les encanta hacer la carrera con nuestro coche y desafiarse atravezando a toda velocidad justo delante de nuestro parachoques, llegamos al cabo del camino, al borde del cañón del Rio Pinturas. Desde aquí se accede a la famosa "Cueva de las Manos" rica en pinturas rupestres cuyas más antiguas muestras datan de más de 13 000 años. Durante más de 9000 años, los primeros seres humanos de la región representaron aquí huellas de manos izquierdas en negativo que cubren la roca sobre varias centenas de metros de longitud por encima del cañón. Protegidas por la roca sobresaliente, las pinturas estan a cubierto de las inclemencias del clima y de la luz aunque esten al aire libre. Este sitio testimonia la cultura de las sociedades más antiguas de cazadores recolectores del sur de América, probablemente los antepasados de los primeros pueblos Tehuelches de Patagonia. Somos acogidos por los guías que viven en el mismo lugar, contentos de encontrar todavía a algunos turistas curiosos en este período del año. ¡ Compartimos un mate con ellos y, al descubrir que hemos pasado la noche en el auto y que no hemos comido, hasta nos ofrecen el desayuno !
Después de la visita, reemprendemos el camino evitando mal que bien a los guanacos y a los ñandus (primas de los avestruces africanos, más pequeños pero igualmente rápidos y ridículos). Alternamos entre grandes porciones de pista y pequeños pedazos de camino recientemente asfaltados, ya que un gran plan del gobierno actual pretende modernizar la región convirtiendo la pista 40 en una verdadera carretera. Finalmente llegamos después de más de 300 km de pista, con las ultimas gotas de gasolina en el tanque, en la pequeña aldea de Tres Lagos. Es aquí dónde se sitúa la gasolinera más importante del trayecto. ¡ Fallar esta parada, en un dirección como en la otra, sería tener la certeza de una avería de gasolina justo en medio de la nada ! El pueblo, que cuenta menos de 200 habitantes en plena temporada, está casi desierto. A parte de la pequeña comisaría donde dormita un policia no muy acogedor, descubrimos el solo bar/tienda del pueblo, donde encontramos varios obreros, alojados aquí durante los trabajos de modernización efectuados sobre la ruta 40. Según ellos, verdaderamente no es una buena temporada para pasearse en la area, la nieve es esperada de un día a otro y será la ocasión para ellos de volver a sus familias hasta la primavera. El camping del pueblo esta cerrado, el solo comercio que funcciona todo año es la gasolinera ubicada a la salida del pueblo, a unos 2 km sobre el camino hacia El Chaltén. Pensabamos poder invitarlos a unirse "los amigos de los Lagos del mundo", asociación que tiene por objeto crear lazos de amistad entre diferentes pueblos del mundo nombrados Lagos. Pero nadie aquí sabe decirnos a quiénes debemos presentar este proyecto, y por otra parte es cada vez más difícil de encontrar personas con quienes hablar. Al no llevar a nada nuestra investigación, decidimos sin embargo recorrer algunas calles del pueblo, a falta de encontrar a sus habitantes, sabremos por lo menos a que se parece. Sometido a la rudeza de los vientos, el pequeño pueblo fundado en 1937 hace las veces sobre todo de parada y de refugio sobre esta porción bastante hostil de la ruta 40. El tiempo parece haberse parado allí y cuando recorremos sus pocas calles, no cruzamos alma que viva. Forzados por ver las cosas como son, no podremos llevar a cabo nuestra misión de embajadores en este período del año, dejamos el pueblo para ir hasta la gasolinera YPF. La enseña de la marca que habiendo sido arrancada por el viento hace ya mucho tiempo, la entrada es marcada por viejos neumáticos enterrados en el suelo. El dueño nos acoge calurosamente a pesar del frío ambiente. Arropado en un grueso overol, él se prepara para la llegada del invierno. No tardaremos mucho tiempo hablando con él, pero suficiente para saber que lo peor del trayecto esta detrás de nosotros. Él que se ha instalado allí hace más de 30 años todavia parece apreciar mucho hablar con los extranjeros de paso. Como si viajara a través de los cuentos de la gente que para en su casa sólo para poder irse de nuevo. Mientras que la lluvia empieza a caer, nos recomienda arrancar lo más rapidamente posible con el fin de no llegar tarde a El Chaltén, porque la tempestad se esta acercando y esto complicará el manejo de noche.
Recorremos los 550 km que separan El Bolsón de Rio Mayo sin muchas preocupaciones ya que todavía se trata de trozos asfaltados. Después de un último abastecimiento, empezamos los primeros kilómetros de pista con la noche que cae lentamente, ofreciéndonos uno de los más bellos atardeceres que hayamos visto. Todavía nos queda un poco menos de 250 km por recorrer antes de llegar sobre las tierras de la "estancia la Argentina", donde deseamos pasar la noche. Y avanzamos laboriosamente sobre esta pista de ripio, tratando mal que bien de evitar rascar el montículo de una cuarentena de centímetros de altura que se eleva entre ambos carriles de circulación. La noche es ya bien adelantada cuando llegamos al cruce que lleva hacia la "estancia la Argentina", sobre las tierras de la cual se encuentra la "Cueva de las Manos". Decidimos pues pasar la noche al raso cerca del camino, protegiendonos del viento con el auto. Afortunadamente, en otoño los vientos que habitualmente soplan a más de 70 km/h están menos presentes pero con el invierno ya acercandose, el frío comienza a hacerse sentir y tenemos mala suerte porque apenas empezabamos a dormirnos que la lluvia empieza a caer. No tenemos otra solución que de refugiarnos en el auto para pasar la noche...
Al despertar, mirando el mapa, comprendemos rápidamente que todavía nos queden 60 kilómetros antes de poder admirar a la famosa "Cueva de Las Manos". Esto equivale pues a un rodeo de 120 km, con un tanque de gasolina casi vacío y sin saber muy bien donde se encuentra la próxima gasolinera. ¡ Pero demasiado curiosos queremos saber de que se trata eso, y ya que hemos venido hasta aquí, iremos a ver esta famosa cueva inscrita en el Patrimonio Cultural de la Humanidad de la Unesco ! Y luego que más dá si tenemos una avería, ya que la legendaria solidaridad que reina en estas comarcas ya nos ha salvado de algunos problemas mecánicos, sabemos que podremos contar sobre eso, aunque tal vez haya que esperar varias horas o incluso varios días antes de ver a alguien. ¡ En efecto, no somos molestados por la muchedumbre sobre esta pista, sobre todo en esta temporada del año cuando la lluvia cae en grandes cantidades y cuando la nieve empieza a acerse sentir !
Después de haber cruzado numerosos guanacos, versión más grande y esbelta de sus primas las llamas peruanas y animales a los cuales les encanta hacer la carrera con nuestro coche y desafiarse atravezando a toda velocidad justo delante de nuestro parachoques, llegamos al cabo del camino, al borde del cañón del Rio Pinturas. Desde aquí se accede a la famosa "Cueva de las Manos" rica en pinturas rupestres cuyas más antiguas muestras datan de más de 13 000 años. Durante más de 9000 años, los primeros seres humanos de la región representaron aquí huellas de manos izquierdas en negativo que cubren la roca sobre varias centenas de metros de longitud por encima del cañón. Protegidas por la roca sobresaliente, las pinturas estan a cubierto de las inclemencias del clima y de la luz aunque esten al aire libre. Este sitio testimonia la cultura de las sociedades más antiguas de cazadores recolectores del sur de América, probablemente los antepasados de los primeros pueblos Tehuelches de Patagonia. Somos acogidos por los guías que viven en el mismo lugar, contentos de encontrar todavía a algunos turistas curiosos en este período del año. ¡ Compartimos un mate con ellos y, al descubrir que hemos pasado la noche en el auto y que no hemos comido, hasta nos ofrecen el desayuno !
Después de la visita, reemprendemos el camino evitando mal que bien a los guanacos y a los ñandus (primas de los avestruces africanos, más pequeños pero igualmente rápidos y ridículos). Alternamos entre grandes porciones de pista y pequeños pedazos de camino recientemente asfaltados, ya que un gran plan del gobierno actual pretende modernizar la región convirtiendo la pista 40 en una verdadera carretera. Finalmente llegamos después de más de 300 km de pista, con las ultimas gotas de gasolina en el tanque, en la pequeña aldea de Tres Lagos. Es aquí dónde se sitúa la gasolinera más importante del trayecto. ¡ Fallar esta parada, en un dirección como en la otra, sería tener la certeza de una avería de gasolina justo en medio de la nada ! El pueblo, que cuenta menos de 200 habitantes en plena temporada, está casi desierto. A parte de la pequeña comisaría donde dormita un policia no muy acogedor, descubrimos el solo bar/tienda del pueblo, donde encontramos varios obreros, alojados aquí durante los trabajos de modernización efectuados sobre la ruta 40. Según ellos, verdaderamente no es una buena temporada para pasearse en la area, la nieve es esperada de un día a otro y será la ocasión para ellos de volver a sus familias hasta la primavera. El camping del pueblo esta cerrado, el solo comercio que funcciona todo año es la gasolinera ubicada a la salida del pueblo, a unos 2 km sobre el camino hacia El Chaltén. Pensabamos poder invitarlos a unirse "los amigos de los Lagos del mundo", asociación que tiene por objeto crear lazos de amistad entre diferentes pueblos del mundo nombrados Lagos. Pero nadie aquí sabe decirnos a quiénes debemos presentar este proyecto, y por otra parte es cada vez más difícil de encontrar personas con quienes hablar. Al no llevar a nada nuestra investigación, decidimos sin embargo recorrer algunas calles del pueblo, a falta de encontrar a sus habitantes, sabremos por lo menos a que se parece. Sometido a la rudeza de los vientos, el pequeño pueblo fundado en 1937 hace las veces sobre todo de parada y de refugio sobre esta porción bastante hostil de la ruta 40. El tiempo parece haberse parado allí y cuando recorremos sus pocas calles, no cruzamos alma que viva. Forzados por ver las cosas como son, no podremos llevar a cabo nuestra misión de embajadores en este período del año, dejamos el pueblo para ir hasta la gasolinera YPF. La enseña de la marca que habiendo sido arrancada por el viento hace ya mucho tiempo, la entrada es marcada por viejos neumáticos enterrados en el suelo. El dueño nos acoge calurosamente a pesar del frío ambiente. Arropado en un grueso overol, él se prepara para la llegada del invierno. No tardaremos mucho tiempo hablando con él, pero suficiente para saber que lo peor del trayecto esta detrás de nosotros. Él que se ha instalado allí hace más de 30 años todavia parece apreciar mucho hablar con los extranjeros de paso. Como si viajara a través de los cuentos de la gente que para en su casa sólo para poder irse de nuevo. Mientras que la lluvia empieza a caer, nos recomienda arrancar lo más rapidamente posible con el fin de no llegar tarde a El Chaltén, porque la tempestad se esta acercando y esto complicará el manejo de noche.
Quel courage! La ruta 40 me semble bien difficile à emprunter et la rtégion vraiment hostile. Mais comme vous l'avez déjà dis, l'accueil des habitants est légendaire.
RépondreSupprimerEn route vers la fin du voyage.
Maman Janny