samedi 21 mai 2011

Ruta 3

Nous rejoignons la côte Atlantique au niveau de Rio Gallegos, une étape qui semblait essentielle à notre périple il y a encore quelques semaines, mais qui est maintenant devenue un simple point de ravitaillement. En effet, sa position géographique en fait un point d'accès idéal au "Parque Nacional de los Glaciares", et une étape stratégique sur la route du détroit de Magellan et de la Terre de Feu. Contraints d'abandonner l'idée de rallier Ushuaïa, la ville la plus Australe du continent, faute de temps mais aussi d'argent, nous ne nous attardons pas en ville. D'autant plus qu'il ne nous reste que quelques jours avant de devoir rendre la voiture à près de 1800 km de là, à Neuquén.
Après quelques courses et un plein d'essence, nous repartons donc pour le nord en longeant la côte Atlantique sur la "Ruta 3". Axe tout aussi important que la "Ruta 40", voire plus, puisque qu'il relie l'extrême sud du pays à la capitale tout en longeant la côte Atlantique et ses nombreux ports, la Ruta 3 est quant à elle asphaltée sur la totalité de son parcours. Beaucoup plus fréquentée, empruntée par de nombreux camions, elle n'en est pas moins le théâtre des spectaculaires courses de guanacos avec les véhicules ! Les malheureuses victimes de ces jeux dangereux balisant tristement les abords de la route.
Côtoyant l'Atlantique sur un tracé quasi rectiligne, nous roulons à présent en plein milieu de la Pampa patagone. Partout autour de nous ce n'est que planitude, ponctuée ça et là par quelques troupeaux de moutons et autres arbustes épineux. Le paysage, battu par les vents, s'étend à perte de vue avec pour seuls repères la route dessinant une ligne droite qui semble se prolonger à l'infini et les interminables clôtures séparant les immenses enclos à moutons de la route.
450 kilomètres et 3 virages plus loin, nous voilà à un embranchement qui mène vers le "Monumento Nacional Bosque Petrificado". Intrigués par ce nom repéré sur la carte déjà bien avant notre départ de métropole, et sans doute aussi un peu lassés par tous ces kilomètres d'asphalte, nous partons donc à la découverte de cet endroit étonnant. Après un bivouac qui débutera à la belle étoile en bord de piste, et se terminera entassés dans la voiture à cause d'une averse nocturne, nous reprenons notre chemin au petit matin vers la forêt pétrifiée. Après 50 km de piste de "ripio" (ces gravillons entassés là en guise de route), nous arrivons devant la maison de la gardienne du parc. L'accueil est chaleureux et nous sommes aussitôt invités à entrer dans le petit musée adjoint au site avant de parcourir le sentier qui serpente entre les immenses troncs d'araucaria... fossilisés ! Difficile à imaginer, mais tous ces troncs autour de nous sont en fait d'énormes roches ! Il y a environ 150 millions d'années, à la place de ce paysage aux teintes ocres de volcans éteints et de "mesas" (collines au sommet plat), s'étendait une immense forêt où existaient des arbres gigantesques mesurant plus de 100 m de haut et vieux de plus de 1000 ans. On parle là d'une époque où steppe et cordillère des Andes n'existaient pas encore. Au cours d'une période de grande activité volcanique, les arbres succombèrent à des vents très violents et furent ensevelis sous les cendres et la lave. Suite à l'infiltration des eaux de pluie il furent ensuite pétrifiés, et grâce à l'érosion naturelle ils sont désormais de nouveau à l'air libre. Le phénomène est impressionnant, non seulement par la taille des fossiles, mais aussi de par leur qualité : ce n'est qu'en les touchant qu'on se rend compte que ces troncs, bûches et brindilles sont en réalité des cailloux. Plus tard, la région fût habitée par les premier humains du continent et les alentours regorgent de peintures rupestres et autres pointes de flèches vieilles de plus de 10 000 ans. Autant dire qu'entre l'histoire du lieu et le paysage qui nous entoure on se sent vraiment minuscules... Et on est pas déçu de ce petit détour au nom si mystérieux !

Nous reprenons ensuite la Ruta 3 pour la Réserve de Punta Tombo, qui abrite la plus grande colonie de "pinguinos" de Magellan du continent avec plus d'un million d'individus. Bien que leur période de nidification soit terminée et que les pingouins débutent alors leur migration vers des eaux plus froides, nous espérons tout de même pouvoir observer quelques retardataires pas encore partis vers leurs quartiers d'hiver. Nous quittons donc à nouveaux la Ruta 3 en direction de l'océan pour une centaine de kilomètres de "ripio". Loin d'être la pire portion de piste que notre véhicule a subit depuis le début du périple, ce sera pourtant celui qui aura sa peau puisque les cailloux bondissant auront raison de la pompe à carburant située sous la voiture, dans la seule zone non-renforcée du dessous-de-caisse de notre Corsa... Et là, bien qu'on n'y connait rien en mécanique, une seule évidence : la voiture ne bougera pas de si tôt, et nous sommes au milieu de nulle part ! La dernière estancia croisée est à plusieurs dizaines de kilomètres et la nuit commence à tomber, tant pis pour les pinguinos il nous faudra passer la nuit là et attendre le lever du jour pour partir chercher de l'aide.
Par chance, le lendemain matin, alors que nous nous apprêtons à partir à pied jusqu'à l'estancia, un pick-up vient à notre secours. Il s'agit d'un braconnier et de sa famille en pleine chasse au guanaco. Après avoir tenté de réparer notre voiture avec des morceaux de durites coupés sur son propre moteur, notre dépanneur se propose de nous remorquer jusqu'au premier garage, c'est à dire à Trelew à plus de 100 kilomètres de là ! N'ayant pas de corde, nous fabriquons vite fait, à l'aide des sangles de serrage de nos voiles et de quelques flammes (morceaux de tissu de parapente dont on se sert pour voir la direction du vent), un système permettant de tracter la voiture sur la piste jusqu'à une estancia où nous empruntons une vraie corde. Les 80 kilomètres restant jusqu'à Trelew seront parcourus tranquillement, au gré des nombreux arrêts que nous faisons pour récupérer la viande des guanacos abattus par notre dépanneur. La chasse au Guanaco étant limitée à un animal par famille, notre ami se doit de faire vite mais surtout de ne prendre que les morceaux de valeur sur les bêtes chassées. Mathieu sera donc mis à contribution en tant que porteur de gibier, le tout en essayant de ne pas se faire repérer depuis la route ! Nous finissons quand même par arriver à Trelew, où le premier arrêt sera chez nos compagnons de route qui décident alors de nous inviter à manger avec eux une fois la voiture réparée. Bien sûr, trois européens qui négocient une réparation rapide sur une voiture de location un dimanche ne font pas le poids face à un garagiste capable de nous clouer là pour plusieurs jours, et nous nous retrouvons amputés d'une bonne partie du budget restant pour la fin du voyage. Mais comme toujours dans cette aventure que nous vivons depuis plusieurs mois maintenant, chaque malheur apporte son lot de bonnes surprises et la soirée que nous passons chez nos hôtes à déguster viande de guanaco grillée et bières fraiches restera mémorable. Encore une fois, la solidarité et l'amitié légendaire qui sévissent dans ces contrées reculées et hostiles nous aurons permis de faire une belle rencontre. Alors certes pas de manchots, mais de nouveaux amis et de nouvelles expériences, il n'en fallait pas plus pour nous ravir ! D'autant plus que sans eux nous serions surement encore en train d'errer au gré des pistes à la recherche d'une aide quelconque. Même s'ils insistent pour que nous passions la nuit chez eux, quitte à faire dormir leur fille dans le salon pour que nous profitions de sa chambre, nous n'osons abuser de leur hospitalité et reprenons la route au milieu de la nuit direction la Peninsula Valdes où nous esperons bivouaquer discrètement. Quelques kilomètres plus loin et quelques dizaines de pesos en moins dans les poches, nous entrons enfin dans cette zone protégée qu'est la Peninsula Valdes avec l'espoir d'y voir les fameux manchots que nous avons ratés à Punta Tombo, et surtout les baleines qui commencent à arriver dans le Golfe Nuevo qui leur sert de nurserie.
Après une nuit à la belle étoile, nous entamons le tour de la peninsule. Tout au long de la journée, nous croisons de nombreux éléphants de mer et autres phoques qui se dorent la pilule au soleil sur les plages tandis que renards gris, ñandus, pichis (petit tatou) et mouffettes essayent tant bien que mal de se camoufler dans la végétation rase et éparse de la steppe. Encore une fois, nous profitons de ce spectacle entre nous, basse saison oblige, nous sommes parmis les rares touristes à oser affronter les vents glaciaux du bord de mer. Les premières baleines sont bien là, suivies de près par les orques mais la houle nous empèchera de les observer depuis la terre, l'excursion en bateau avec un tour operator quelconque n'étant une fois de plus pas dans notre optique. Après avoir fait le tour de ce petit bout de terre uni au continent par l'isthme Carlos Ameghino, nous reprennons la ruta 3 vers le nord et plus précisément vers Neuquén où nous arrivons juste à temps pour déposer la voiture et prendre un bus de nuit vers Mar Del Plata, fameuse station balnéaire au sud de Buenos Aires où nous espérons renouer un peu avec la civilisation moderne après ces semaines de road-trip et de bivouacs en Patagonie.



Reunimos la costa Atlántica en Rio Gallegos, una etapa que parecía esencial a nuestro periplo hace todavía algunas semanas, pero que ahora se ha vuelto en un simple punto de abastecimiento. En efecto, por su posición geográfica es un punto de acceso ideal al "Parque Nacional de los Glaciares", y una etapa estratégica en el camino hacia el estrecho de Magallanes y la Tierra de Fuego. Ya que tuvimos que abandonar la idea de ir hasta Ushuaïa, la ciudad más Austral del continente, por falta de tiempo pero también de dinero, no nos atrasamos en la ciudad. Pues sólo nos quedan unos pocos días antes de deber devolver el carro a cerca de 1800 km de ahí, en Neuquén. Después de hacer algunas compras y llenar el tanque de gasolina, arrancamos de nuevo hacia el norte bordeando la costa Atlántica a lo largo de la "Ruta 3". Eje tan importante que la "Ruta 40", incluso más, ya que úne el extremo meridional del país con la capital bordeando a la costa Atlántica y sus numerosos puertos, la Ruta 3 en cuanto a ella es asfaltada sobre la totalidad de su trayecto. ¡ Mucho más frecuentada, sobre todo por numerosos camiones, no es menos el teatro de las espectaculares carreras de guanacos con los vehículos ! Las pobres víctimas de estos juegos peligrosos terminan balizando tristemente los bordes del camino. Codeandonos con el Atlántico sobre un trazado casi rectilíneo, circulamos ahora en medio de la Pampa patagonica. Por todos los lados alrededor de nosotros es sólo planicie, puntuada de vez en cuando por algunos rebaños de carneros y otros arbustos espinosos. El paisaje, batido por los vientos, se extiende hasta perderse de vista con el camino que dibuja una línea recta que parece prolongarse al infinito como unica referencia y las interminables barreras que separan los inmensos cercados a carneros de la carretera. 450 kilómetros y 3 curvas más lejos, llegamos a un cruce que lleva hacia el "Monumento Nacional Bosque Petrificado". Intrigados por este nombre reparado sobre el mapa ya antes de nuestra salida de Francia, y sin duda tambien un poco cansados por todos estos kilómetros de asfalto, decidimos descubrir este lugar asombroso. Después de un vivaque que empezará al aire libre en borde de la pista, y se acabará amontonados en el coche a causa de un aguacero nocturno, nos ponemos en camino de madrugada hacia el bosque petrificado. Después de 50 km de pista de "ripio" (estas gravillas amontonadas allí a guisa de camino), llegamos delante de la casa de la guardiana del parque. ¡ La acogida es calurosa y somos invitados a entrar en seguida en el pequeño museo añadido al sitio antes de recorrer la senda que serpentea entre los inmensos troncos de araucaria fosilizados ! ¡ Difícil de imaginarselo, pero todos estos troncos alrededor de nosotros son de hecho unas enormes rocas ! Hay cerca de 150 millones de años, en lugar de este paisaje de volcanes apagados de tintes ocres y de mesas (colinas cuya cumbre es plana), se extendía un bosque inmenso dónde existían árboles gigantescos que medián más de 100 m de altura y viejos de más de 1000 años. Hablamos allí de una época cuando la estepa y la cordillera de los Andes todavía no existían. En el curso de un período de gran actividad volcánica, los árboles cedieron a unos vientos muy violentos y fueron sepultados bajo las cenizas y la lava. En respuesta a la infiltración de las aguas de lluvia fueron petrificados, y gracias a la erosión natural están ahora de nuevo al aire libre. El fenómeno es muy impresionante, no sólo por la talla de los fósiles, sino que también por su calidad: es sólo tocándolos que uno se da cuenta que estos troncos, leños y ramitas son en realidad unas piedras. Más tarde, la región fue habitada por los primero seres humanos del continente y en los alrededores se encuentran varias pinturas rupestres y otras puntas de flechas viejas de más de 10 000 años. Eso es tanto como decir que entre la historia del lugar y el paisaje que nos rodea nos sentimos verdaderamente minúsculos... ¡ Y no estamos decepcionados por este pequeño rodeo al nombre tan misterioso !

Volvemos luego a tomar la Ruta 3 para ir la Reserva de Punta Tombo, que protege la colonia más grande de pinguinos de Magallanes del continente con más de un millón de individuos. Aunque su período de nidificación se esta acabando y los pingüinos empiezan entonces su migración hacia aguas más frías, esperamos sin embargo poder observar a algunos retrasados que todavía no se han ido hacia sus residencias de invierno. Dejamos de nuevo la Ruta 3 con destino al océano para una centena de kilómetros de "ripio". Lejos de ser la peor porción de pista que nuestro vehículo ha sufrido desde el principio del periplo, será sin embargo el que acabara con el ya que las piedras que saltan tendrán razón de la bomba de combustible situada bajo el auto, en la sola zona no reforzada de nuestro Corsa... Y allí, aunque no sabemos nada de mecánica, hay una sola evidencia: ¡ el carro no se va a mover de alli, y estamos perdidos en medio de la nada ! La última estancia que hemos visto está a varias decenas de kilómetros y la noche comienza a caer, ya no importan los pinguinos vamos a tener que pasar la noche allí y esperar la madrugada para salir a buscar ayuda. Por suerte, al día siguiente por la mañana, cuando estamos listos para irnos a pie hasta la estancia, un pick-up viene a nuestro socorro. Se trata de un cazador furtivo y de su familia en plena caza de guanaco. ¡ Después de haber intentado reparar nuestro carro con pedazos de tubos cortados sobre su propio motor, nuestro reparador propone remolcarnos hasta el primer garaje, es decir en Trelew a más de 100 kilómetros de ahí ! Pero sin cuerdas, nos toca fabricar rápidamente, con la ayuda de las cinchas de presión de nuestras alas y de algunas llamas (pedazos de tejido de parapente del que se sirve para ver la dirección del viento), un sistema que permite remolcar el coche sobre la pista hasta una estancia donde pedimos prestado una verdadera cuerda. Los 90 kilómetros que quedan hasta Trelew serán recorridos tranquilamente, a merced de las numerosas paradas que hacemos para recuperar la carne de los guanacos matados por nuestro reparador. La caza del Guanaco siendo limitada a un animal por familia, nuestro amigo se debe de hacer rápidamente pero sobre todo de tomar sólo los pedazos de valor sobre las bestias cazadas. ¡ Mathieu sera utilizado como portador de caza, pero sin hacerse ver desde el camino ! Acabamos a pesar de todo por llegar a Trelew, donde la primera parada será en casa de nuestros compañeros de camino que deciden entonces invitarnos a comer con ellos una vez el coche reparado. Por supuesto, tres europeo que negocian una reparación rápida para un auto alquilado y ademas un domingo no dan la talla frente a un garajista capaz de clavarnos allí para varios días, y nos encontramos amputados de una buena parte del presupuesto que nos quedaba para el fin del viaje. Pero como siempre en esta aventura que vivimos desde hace varios meses ahora, cada desgracia aporta tambien buenas sorpresas y la tarde que pasamos en casa de nuestros huéspedes saboreando carne de guanaco tostada y cervezas frescas ser'a inolvidable. Una vez más, la solidaridad y la amistad legendaria que actúan con rigor en estas comarcas lejanas y hostiles nos habran permitido hacer bellos encuentros. ¡ Bueno no vimos ningunos pinguinos, pero tenemos nuevos amigos y hicimos nuevas experiencias, no hacía falta más para encantarnos ! Ya que sin ellos seguramente estariamos todavía errando a merced de las pistas en busca de una ayuda cualquiera. Hasta insisten para que pasemos la noche en su casa, aunque tengan que hacer dormir a su hija en un colchon en la sala para que podamos disfrutar de su cuarto, no nos atrevemos a abusar de su hospitalidad y reemprendemos el viaje en plena noche dirección la Peninsula Valdes donde esperons poder vivaquear discretamente. Algunos kilómetros más lejos y algunas decenas de pesos en menos en los bolsillos, entramos por fin en esta zona protegida que es la Peninsula Valdes con la esperanza de poder ver allí a los famosos pinguinos que no pudimos alcanzar en Punta Tombo, y sobre todo a las ballenas que comienzan a llegar en el Golfo Nuevo que les sirve de vivero. Después de una noche al aire libre, empezamos nuestra vuelta de la peninsula. A lo largo del día, cruzamos a numerosos elefantes marinos y focas que se broncean al sol sobre las playas mientras que zorros grises, ñandus, pichis (pequeño tatú) y mofetas tratan mal que bien de camuflarse en la vegetación corta y dispersa de la estepa. Una vez más, disfrutamos de este espectáculo entre nosotros, gracias a la temporada baja, somos de los escasos turistas que atreven a enfrentarse con los vientos glaciales del paseo marítimo. Las primeras ballenas están allí, seguidas de cerca por las orcas pero el oleaje nos impedira observarlos desde la tierra, la excursión en barco con una empreza turistica cualquiera una vez mas no esta en nuestra óptica. Después de haber dado la vuelta a este pequeño trozo de tierra unido con continente por el istmo Carlos Ameghino, regresamos a la ruta 3 y arrancamos siempre hacia el norte y más precisamente hacia Neuquén dónde llegamos exactamente a tiempo para devolver el carro y tomar un autobús de noche hacia Mar Del Plata, famosa ciudad costera al sur de Buenos Aires dónde esperamos reanudar un poco con la civilización moderna después de estas semanas de road-trip y de vivaques en la Patagonia.

2 commentaires:

  1. Encore une fois étonnée par l'hospitalité des Sud-Américains! Quelle exploit! J'ai beaucoup aimée le "look" sur le visage du braconnier de passage. Comment peuvent vivre ces gens au milieu de nulle part. Est-ce qu'ils ont des enfants? Vont-ils en école?
    Maman Janny

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    1. La débrouille et l'entraide sont indispensable pour survivre dans les coins les plus reculés de Patagonie.
      A l'origine, les estancias étaient de très grandes exploitations regroupant plusieurs familles ce qui leur permettait de s'organiser pour l'école. De nos jours les estancias les plus isolées sont souvent désertées, il n'y a plus que les terres qui sont utilisées pour les moutons et les familles partent s'installer dans les villes et villages alentours, parfois à plusieurs centaines de kilomètres. Il n'y a plus que les anciens qui restent vivre sur place.
      De plus, l'éducation en Argentine, est d'une très grande qualité et l'école est gratuite, ce qui est rare en Amérique du Sud, les enfants vont donc bien en cours, même si c'est parfois compliqué pour eux.

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