mardi 15 mars 2011

Nuestra Señora de La Paz

Bien que le titre officiel de capitale revienne à la ville de Sucre, c'est bien La Paz qui est accidentellement devenue la capitale administrative de la Bolivie. Elle compte un peu plus de 2 millions d'habitants, tous établis entre 3650 et 4200 mètres d'altitude ce qui en fait oficiellement la capitale la plus haute du monde. Fourmillante de vie, très escarpée et colorée, La Paz ne laisse pas indifférents ceux qui la visitent. Nous-mêmes l'avons adorée, et ce bien que nous n'en ayons connu qu'une infime partie ! Pour une grande ville, elle conserve de sérieux accents de village avec ses nombreux marchés et ses rues remplies d'artisanat coloré. On y trouve même un grand marché aux sorcières, lieux où l'on peut acheter tout le nécessaire pour pratiquer les cultes ancestraux à la Pachamama : pierres et herbes en tous genres, amulettes, graines, poils, mais aussi crapauds séchés ou fœtus de lamas... La plupart des stands et boutiques sont eux-mêmes très bien protégés grâce à des subterfuges comme des carcasses de flamants roses suspendues, plutôt impressionnant ! Pour notre part, logés au beau milieu du quartier des sorcières, nous aurons plusieurs fois l'occasion d'assister à des cérémonies d'offrandes, où de gros paquets contenants, entre autres, des fœtus de lamas, sont brûlés dans la rue, à même le sol, afin d'enfumer les lieux et personnes à protéger ou aider. Et bien que de prime abord ces cérémonies paraissent assez étranges et même plutôt dégoûtantes, ce sont souvent des réunions assez joyeuses où l'alcool coule à flot, et la fumée, provenant de plantes et autres minéraux exotiques, à une odeur assez agréable, voire envoûtante, un peu comme de l'encens. Ici, tout le monde est souriant et la plupart des sorcières sont contentes de partager leur savoir, et d'expliquer aux non-initiés que nous sommes le pouvoir de telle ou telle amulette, et en quoi celle-ci est meilleure pour nous qu'une autre. Voilà donc comment nous nous retrouvons à voyager avec un condor en pierre d'une quinzaine de centimètres, censé nous protéger pendant notre périple !
Nous profitons aussi de notre escale dans la capitale bolivienne pour faire le plein de souvenirs et d'artisanat, et on retrouve ici plus qu'ailleurs toutes ces couleurs éclatantes qui nous émerveillent depuis le début du voyage. Tissus et lainages, faits main pour la plupart, se négocient à des prix qui frisent le ridicule pour les européens que nous sommes ! Nous faisons aussi la connaissance de quelques artisans, fabriquants de bijoux en métal et pierres ou en fils tressés comme nous, et nous installons avec eux afin de vendre quelques bracelets.
Mais le temps presse et il nous faut bientôt reprendre la route, mais avant cela, nous profitons d'une belle journée pour déployer nos ailes aux abords de la capitale. C'est ainsi que nous partons, accompagnés de Miguel et Vicente, deux frères parapentistes membres d'AndesXtremo, dans la vallée au sud de La Paz. Manque de chance, les nuages resterons accrochés toute la journée sur la Cordillera Real et ses mythiques nevados Illimani et Huayna Potosi.
Photo: Alexandra Girardin-Grenon
Nous ferons tout de même deux beaux vols sur un site un peu bizarre, où le déco à 3600 mètres est situé sous le vent, mais lorsque les conditions sont bonnes de gros thermiques se mettent en place sur la crête, et c'est ainsi que Mathieu se retrouve catapulté à 4300 mètres d'altitude, surplombant la ville et l'altiplano. Malheureusement, la caméra ayant décidé de rester bouder à l'hôtel, les seules images qu'on a à vous offrir sont celles d'Alexandra, passagère québecoise d'un biplace avec qui nous avons partagé le vol !





Aunque el título oficial de capital le corresponde a la ciudad de Sucre, La Paz se ha hecho por casualidad la capital administrativa de Bolivia. Cuenta con un poco más de 2 millones de habitantes, todos viviendo entre 3650 y 4200 metros de altitud lo que la hace oficialmente la capital más alta del mundo. Muy viva, muy escarpada y coloreada, La Paz no deja indiferentes a los que la visitan. ¡ Nosotros la hemos adorado, y eso a pesar de que solo hayamos conocido una parte muy pequeña! Para una gran ciudad, conserva algunos rastros de pueblito con sus numerosos mercados y sus calles llenas de artesanía coloreada. Encontramos allí hasta un gran mercado de las brujas, lugar donde se puede conseguir todo el neceser para practicar los cultos ancestrales a la Pachamama: piedras e hierbas de toda clase, amuletos, semillas, pelos, pero también zapos secados o fetos de llamas.... La inmensa mayoría de las tiendas son muy bien protegidas gracias a subterfugios como armazones de flamencos suspendidos, muy impresionante ! Alojados en lo mejor del barrio de las brujas, tendremos varias veces la oportunidad de asistir a ceremonias de ofrendas, en las cuales grandes paquetes conteniendo, entre otras cosas, fetos de llamas, son quemados, en la calle, en el suelo, con el fin de ahumar los lugares y las personas que hay que proteger o ayudar. Y aunque a primera vista estas ceremonias parecen bastante extrañas y hasta más bien asquerosas, son generalmente reuniones bastante alegres donde el alcohol fluye, y el humo, proviniendo de plantas y minerales exóticos, tiene un olor bastante agradable, incluso hechizador, un poco como el incienso. Aquí, todo el mundo es sonriente y la inmensa mayoría de las brujas están contentas de compartir su sabiduria, y de explicar a los principiantes que somos el poder de tal o tal amuleto, y en que éste es mejor para nosotros que otro. Asi es cómo nos encontramos viajando con un cóndor de piedra de unos quince centímetros, supuestamente para protegernos durante nuestro periplo!
Nos aprovechamos también de nuestra escala en la capital boliviana para comprar souvenirs y artesanía, y encuentramos aquí más que en otro lugar todos estos colores brillantes que nos maravillan desde el principio del viaje. ¡ Tejidos y prendas de lana, hechos a mano para la inmensa mayoría, se negocian a precios ridículos por los europeos que somos! También conocimos algunos artesanos, productores de joyas en metal y piedras o en hilos trenzados como nosotros, y nos instalamos con ellos con el fin de vender algunas pulseras.
Pero nos falta tiempo y debemos pronto reemprender el viaje, pero antes de esto, sacamos provecho de un bello día para desplegar nuestras alas en los alrededores de la capital. Así es como nos vamos, acompañados por Miguel y Vicente, dos hermanos parapentistas miembros de AndesXtremo, en el valle al sur de La Paz. Desafortunadamente, las nubes quedaran enganchadas todo el día sobre la Cordillera Real y sus míticos nevados Illimani y Huayna Potosi. Haremos sin embargo dos lindos vuelos sobre un sitio un poco raro, donde el despegue a 3600 metros está situado bajo el viento, pero cuando las condiciones son buenas, poderosas térmicas se colocan sobre la cresta, y así es como Mathieu se encuentra catapultado a 4300 metros de altitud, dominando la ciudad y el altiplano. Desgraciadamente, la cámara de video ha decidido poner mala cara y quedarse en el hotel, asi que las unicas fotos que tenemos son las de Alexandra, pasajera canadiense de un vuelo biplaza con quien compartimos el vuelo !

1 commentaire:

  1. Avec beaucoup de plaisir je lis (et relis) votre reportage. heureuse den savoir que vous vous trouvez à nouveau dans un endroit sympa, avec des sorcières en prime! Les couleurs des tissages sont magnifique. A 4300m vous ne manquez pas d'oxygène?
    Je vous embrasse, Maman Janny

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