Après une longue attente dans le froid de la nuit de l'altiplano sur le quai de la gare d'Uyuni, notre train part enfin, direction la frontière bolivo-chilienne. Il s'agit en fait d'un immense train de marchandises au milieu duquel s'est perdu un wagon de voyageur, où s'entassent plus de 100 personnes ! Le voyage s'annonce plutôt folklorique, d'autant plus que tout le monde est fatigué après avoir passé la nuit à attendre. Après les deux premiers arrêts, le wagon est déjà
presque vide et nous ne sommes plus que 5, tous touristes, abandonnés dans un convoi de marchandises... Le train passera plus d'une heure à attendre au milieu de nulle part, entre deux déserts de sel à plus de 3000 mètres d'altitude, qu'un autre convoi de marchandises (lui aussi en retard) vienne se rajouter au notre. Quand on repart enfin, la matinée est déjà bien avancée et nos chances d'attraper le bus de l'autre côté de la frontière se réduisent de minute en minute. On se réjouit tout de même des paysages traversés, tellement loin de tout ce que l'on avait pu voir
auparavant, et surtout tellement loin de ce que l'on avait pu s'imaginer ! Les volcans de la cordillère dominent d'immenses plaines salées, si arides et sèches que rien, pas même un petit buisson ne parvient à pousser. Les rares êtres humains à s'aventurer dans ces contrées sont soit travailleurs du sel, soit militaires ! On rencontre parfois quelques vigognes, lointains parents des lamas des verdoyants plateaux andins, qui se sont adaptées à cet environnement hostile et qui arrivent à s'alimenter des rares graminées qui poussent dans le sel.
Lorsque le train arrive enfin à Avaroa, la dernière gare du côté bolivien, il est déjà plus de 12h30 alors que l'on était censé arriver à 7h30 au plus tard ! On se presse alors de faire tamponner nos passeports par l'unique autorité bolivienne du village, un militaire qui fait aussi office de douanier et de policier. Faut dire qu'à Avaroa, à part des trains il ne passe pas grand monde, et on n'y trouve que 4 baraques et 5 habitants... Le bus qui nous permettra de rejoindre la civilisation est quant à lui de l'autre côté, à Ollagüe, premier village chilien, à 5 kilomètres de là où nous sommes. Nous voilà donc partis, chargés de tous nos sacs, pour une bonne heure de marche en plein soleil à près de 4000 mètres d'altitude le long de la voie de chemin de fer.
Pas un seul véhicule à l'horizon durant la traversée, rien non plus à l'arrivée à Ollagüe... Après avoir accompli les formalités douanières d'usage, et s'être fait confisquer les quelques aliments périssables qu'il nous restait, les douaniers nous informent que le bus est parti aux alentours de 12h30, et que le prochain départ est prévu pour dans 3 jours !! Gloups !! Quand on y repense, pendant qu'on galérait en plein désert à quelques kilomètres de là seulement, le bus démarrait pour ne revenir que lors du prochain passage de train... les boules !
Nous nous posons donc à l'extérieur du poste de douane d'Ollagüe et attendons l'arrivée d'un hypothétique véhicule pour nous emmener jusqu'à Calama, la première vraie ville de ce côté de la frontière. L'après-midi passe très lentement et nous ne voyons passer que deux voitures, une s'arrêtant ici et l'autre n'ayant pas de place. Et alors qu'on commence à se sentir réellement perdus et loin de tout, l'hospitalité sud-américaine fera encore une fois ses preuves ! Sans un sou en poche, dans un village où l'unique restaurant n'a même pas de nourriture à vendre, sans eau car l'eau courante est salée et impropre à la consommation, et bien sûr sans nourriture puisqu'on ne peut faire entrer aucun aliment au Chili, nous sommes invités par deux routiers à partager leur repas du soir.
Eux aussi sont coincés là, ils attendent que des manifestations dans les mines boliviennes se terminent pour pouvoir s'y rendre et livrer leur chargement. On passe donc un bon moment avec "Bigote" et Hector, autour de quelques tartines et d'un bon café qui nous réchauffe le cœur, puis Daniel, un des douaniers, nous invite à passer la nuit au poste de douane car le froid est terrible ici la nuit. Nous voilà donc dans la salle où ils ont fouillé nos sacs, au chaud et le ventre rempli, notre situation n'est finalement pas si mauvaise !
Le lendemain, tous nous invitent à partager le petit déjeuner après quoi nous nous installons à nouveau au bord de la route. Mais cette fois, tous nos nouveaux amis ne laisseront pas passer un seul véhicule sans insister pour qu'il nous prenne,
et voilà comment nous nous retrouvons à bord d'un camion bolivien faisant route vers Iquique. Wilson, notre chauffeur, nous conduira lentement mais sûrement sur une piste cahoteuse traversant le désert d'Atacama, le plus sec et le plus aride désert du monde, en contournant volcans et champs de lave jusqu'à Calama, à plus de 6 heures de route.
Lorsque le train arrive enfin à Avaroa, la dernière gare du côté bolivien, il est déjà plus de 12h30 alors que l'on était censé arriver à 7h30 au plus tard ! On se presse alors de faire tamponner nos passeports par l'unique autorité bolivienne du village, un militaire qui fait aussi office de douanier et de policier. Faut dire qu'à Avaroa, à part des trains il ne passe pas grand monde, et on n'y trouve que 4 baraques et 5 habitants... Le bus qui nous permettra de rejoindre la civilisation est quant à lui de l'autre côté, à Ollagüe, premier village chilien, à 5 kilomètres de là où nous sommes. Nous voilà donc partis, chargés de tous nos sacs, pour une bonne heure de marche en plein soleil à près de 4000 mètres d'altitude le long de la voie de chemin de fer.
Le lendemain, tous nous invitent à partager le petit déjeuner après quoi nous nous installons à nouveau au bord de la route. Mais cette fois, tous nos nouveaux amis ne laisseront pas passer un seul véhicule sans insister pour qu'il nous prenne,
salut salouu! ca va ti bien? lili ca y est on as internet!! truc de fou on as rien capter soit disant qu'on l'aurai jamais... bref c'est cool du coup je vais pouvoir continuer a vous suivre et rattraper le temps perdu héhé!! J'ai reçu ta carte aujourd'hui et ca m'a fait trop plaisir. Je vois que les paysages sont tj aussi magnifique c'est cool de vous suivre. Cette traversée as l'air un peu compliquer mais quel magnifique et surprenante sensation de se retrouver au milieu de c étendu de sel je pense... continuer a ns en mettre plein les mirettes! des gros gros bisous tout plein a très vite poulette
RépondreSupprimerL'endroit me semble lunatique. Rien qui pousse, très étonnant qu'il y des animaux qui arrivent à y vivre. le voyage est toujours enviable pour moi. Avec des rencontres des gens aimables.Super! Encore quelques semaines, ça va me manquer ce voyage à travers des ces magnifiques paysages. Bisous, maman Janny
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