Nous pensions arriver à Popayán dans le calme, mais nous débarquons en pleine folie car c'est le carnaval. Surnommée la ville blanche grâce à son architecture coloniale, qui en fait l'une des plus belles villes de Colombie, son carnaval honore bien son surnom puisque c'est l'occasion pour les habitants de retapisser la ville de talc...
Dans la région, les carnavals sont appelés "carnavales de negros y blancos", car le jeu consiste à peindre le visage du voisin en noir, tout en le recouvrant de talc et de mousse. Les rues pavées de la vieille ville s'en retrouvent donc blanchies pour un bon moment ! Nous participons un moment aux festivités, jusqu'à se retrouver complètement trempés et dégoulinants de peinture. C'est aussi l'anniversaire de la ville, ce qui rajoute la possibilité de se jeter des seaux d'eau glacée dessus.
Heureusement, les alentours permettent aussi d'autres activités moins salissantes, puisque Popayán est la porte d'entrée du "Parque Natural Nacional Puracé". Dernier endroit en Colombie où il est encore possible d'observer des condors, le parc comprend une chaîne de douze volcans appelés les Coconucos, dont un est encore en activité, le Puracé (4646 mètres).
L'idée était d'y monter avec nos voiles pour voir s'il était possible d'y décoller, nous changeons cependant vite d'avis en apprenant qu'il nous faut un guide pour l'ascension, car les flans sont minés ! Nous grimperons alors légers sur les hauteurs de Pilimbala pour apercevoir le volcan entre deux nuages, en faisant bien attention de ne pas s'écarter du chemin !
En effet, la région n'est débarassée du conflit armé qui oppose le gouvernement aux FARCs (Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia) que depuis quelques années, le parc et ses infrastructures étaient jusque là aux mains des rebelles et en ont gardé des séquelles...
Nous découvrons ensuite "los termales de San Juan", sources d'eaux chaudes sulfuriques aux couleurs hallucinantes. La baignade étant interdite par soucis de préservation, l'eau conserve ainsi sa couleur turquoise et contraste avec les mousses et lichens verts, rouges ou
orangés, ce qui donne à ce lieu une atmosphère magique.
L'endroit n'étant accessible que par une alternance de routes bitumées et de pistes défoncées, il nous faudra attendre près de deux heures sous la pluie avant de prendre le dernier bus pour Popayán.
L'endroit n'étant accessible que par une alternance de routes bitumées et de pistes défoncées, il nous faudra attendre près de deux heures sous la pluie avant de prendre le dernier bus pour Popayán.
Vous voila au milieu d'une foule joyeuse. Mathieu, tu as vraiment bonne allure.
RépondreSupprimerMerci pour les très belles photos. Je continue mon voyage à travers de ces images et vos reportages. Maman Janny